Conclusion : Pour une deuxième révolution de santé publique
(suite)
Pour une définition
écosystémique de la santé
Elargir notre conception
de la santé : « la santé est un état de bien-être » (OMS 1946).
Elle doit être complétée dans le sens écosystémique. La santé humaine dépend
d'un bon système curatif mais aussi d'une bonne relation avec l'écosystème.
« La santé est la traduction de la qualité de la
relation de l'être humain à son écosystème », soit:
- aérer son appartement,
- ne pas fabriquer des
boîtes de conserves au BPA,
- équiper les habitats
des pays du Sud en moyens de cuisson et de chauffage non polluants,
- développer des espaces
verts en ville,
- lutter contre les
inégalités sociales et développer le droit syndical.
- aux missions de
l'enseignement primaire (savoir lire, écrire et compter) ajouter savoir
construire sa santé.
Sortir du modèle de développement actuel
La
santé ne doit plus être la variable d'ajustement de la politique économique. La
santé est le 4e pilier du développement durable.
La
mondialisation libérale => crise financière, économique ... voire politique.
Surexploitation quasi-esclavage des salariés, subissant maladies infectieuses
et chroniques (diabète, cancer et TMS).
Meilleur
PIB des BRIICS mais accélération de la crise écologique chez eux et
ailleurs : déforestation de l'Amazonie pour culture soja OGM, pour usine à
viande, déforestation de l'Indonésie pour huile de palme pour nourriture
ultra-transformée => augmentation effet de serre et maladies chroniques par
surconsommation viande, acides gras saturés ou insaturés trans et contamination
par pesticides.
Riches,
classes moyennes et pauvres « profitent » tous de ce système
mondialisé fortement pollué et n'échappent pas aux maladies chroniques.
Cesser de penser le développement uniquement en termes de PIB
Changer
d'indicateur : redéfinir le PIB. Soigner les cancers est bon pour le PIB,
empêcher qu'ils surviennent est une catastrophe. En France les maladies
chroniques ont sur-coûté 230 Mds €. Situation absurde.
Passer
au IDH (Indice de Développement Humain) du PNUD reposant sur : l'espérance
de vie à la naissance, le niveau d'éducation et le niveau de vie. La France est
5e puissance mondiale pour son PIB, la 20e pour son IDH, la Chine 2e pour son
PIB mais 101e pour son IDH.
Amélioration
de l'IDH : prendre en compte l'espérance
de vie en bonne santé. La notion de richesse doit être élargie :
pas une simple accumulation de biens matériels, bien plus la santé, la qualité de vie, la sécurité,
l'éducation, la culture et l'exercice des droits démocratiques
(Stiglitz, Amartya Sen, Fitoussi).
Construire le cercle vertueux
Fuite
en avant technologique non évaluée : nucléaire, OGM-pesticides,
nanomatériaux, pollution électromagnétique aggravent la situation sanitaire et
environnementale du modèle non durable. A ce cercle vicieux doit succéder un cercle
vertueux : repenser notre façon de consommer, de nous déplacer, de
communiquer, de produire et d'utiliser l'énergie. D'où innovation à développer
face à la crise écologique, innovation qui repose sur le principe de
précaution, non pas obscurantiste, mais qui demande encore plus de science et
d'activité rationnelle. Le progrès technique non évalué, mais assimilé au
progrès humain, est une croyance obscurantiste : cf. l'utilisation aveugle
de l'amiante.
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