Madame,
Monsieur
J’ai
eu le plaisir de recevoir le courrier de votre association. Je suis heureuse de
voir que la mobilisation contre le Grand Marché Transatlantique s’amplifie. En
2009 déjà, lors des précédentes élections européennes, le Front de Gauche
alertait contre ce traité. Depuis, la mobilisation sociale et politique s’est
amplifiée contre lui. Politiquement de nombreuses régions et collectivités se
sont, à l’initiative du Front de Gauche, déclarées opposées au Grand Marché
Transatlantique. Cela a été le cas des régions Ile-de-France, Limousin, PACA,
mais aussi de mairies ou du département de Seine Saint Denis. Cela a été
possible malgré l’opposition du FN, de l’UMP et les tentative de blocage du PS.
En Rhône Alpes par exemple, c’est le groupe PS qui a empêché le vote du vœu. La
mobilisation sociale grandit également avec la création de nombreux collectifs
anti-GMT.
Ce
Grand Marché Transatlantique est, comme vous le dites avec raison, « une
voie ouverte à la remise en cause des décisions démocratiques ». Pour
faire progresser la privatisation de nos biens communs comme l’eau et plus
largement de tous nos services publics, le GMT permettra à une entreprise de
contester une décision souveraine d’un peuple en Europe. Ce serait une
catastrophe sociale, écologique et démocratique.
Ces
conséquences vont aggraver considérablement ce qui est déjà à l’œuvre avec
l’Europe libérale : accélération de la concurrence au détriment de
l’intérêt général, casse des droits sociaux et humains, privatisations,
importation de produits aux conditions sociales, sanitaires et écologiques
désastreuses, permission d’exploitation des gaz et huiles de schiste ou de
couche etc.
Je
serais donc une députée qui organisera la fronde et l’opposition au Parlement
Européen, pour la transparence des négociations, contre leur poursuite et nous
ferons tout pour empêcher une éventuelle ratification de cet accord par
l’organisation d’un débat public européen sur le sujet.
Au-delà,
dans bien des domaines, l’Europe actuelle n’a pas attendu le GMT pour permettre
ou faciliter l’exploration et l’exploitation des gaz et des huiles de schiste
(en Pologne par exemple, ou tel que c’est proposé par la commission à ce jour
dans la feuille de route du Paquet Energie Climat à 2030) ; pour
privatiser et polluer nos ressources en eau : casser les services publics
et organiser la concurrence entre les peuples au sein de l’Europe. Ca n’est pas
ma vision Européenne. C’est pour cette raison que j’appelle à rompre avec cette
Europe, à y désobéir lorsque ce sera nécessaire pour garantir l’intérêt général
et à la refonder autour des droits sociaux et écologiques pour les européens.
Corinne
Morel Darleux
Tête
de Liste Front de Gauche Massif Central – Centre aux européennes
Secrétaire
Nationale du Parti de Gauche
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