La
Métropole d’Orléans a invité des associations et des collectifs, dont le nôtre, pour leur
présenter les 11 et le 15 décembre derniers les Assises de la Transition et de
la Résilience qui débuteront la mardi 12 janvier 2021.
À la
suite de ces 2 rencontres, 13 des associations et des collectifs invités ont
décidé d’écrire un courrier à la Métropole pour préciser leurs attentes et
exigences avant leur participation à ces Assises. Le voici ci-dessous.
"Les assises de la transition...
les associations s'interrogent "
Monsieur le Président
d'Orléans Métropole, Monsieur le Maire d'Orléans, Mesdames les responsables
politiques, Messieurs les responsables politiques
Dans le cadre des assises de
la transition écologique, les associations et autres collectifs ont été
sollicités par la métropole d'Orléans à participer à la concertation citoyenne.
Nous prenons acte de la décision de la métropole de s'engager dans la
transition écologique que le contexte impose. En effet l'ensemble des
indicateurs scientifiques (GIEC, IPBES, UICN...) montrent l'urgence de la crise
écologique : destruction de la biodiversité, changement climatique et risques
d'effondrement systémique global....
Nous, associations et mouvements
citoyens signataires de ce message collectif, sommes mobilisés localement
depuis de nombreuses années sur les enjeux écologiques et sociaux du climat et
de la biodiversité. Inlassablement, nous avons proposé des mesures ambitieuses
à l'échelle de la métropole, nous avons sensibilisé et mobilisé les citoyens et
citoyennes pour entamer un processus de transition à la hauteur du défi qui
s'impose. Il nous parait alors indispensable d'éviter de faire des Assises de
la Transition Écologique une énième séquence de concertation qui repousserait
encore les actes concrets.
A l'échelle locale, des engagements ont déjà été pris
comme le Pacte de transition signé lors des municipales de 2020 (1) et un
Plan Climat ambitieux. Leur mise en œuvre est donc un préalable
indispensable. L’urgence appelle à la formation, à l’engagement des
élus et à des choix budgétaires à la
hauteur des enjeux.....
Les conditions de notre
participation aux Assises de la Transition Écologique reposent évidemment sur
la mise en application de mesures concrètes à court et long terme:
· A court
terme pour les Assises
1- Impliquer les associations dans la gouvernance des Assises aussi
bien dans la partie "ON" que la partie "OFF" , dans le
comité stratégique et les instances de pilotage
2- Impliquer tous les élus métropolitains et municipaux : si le
constat de l’urgence est partagé, chacun des responsables politiques se doit
d’être formé pour arbitrer les orientations budgétaires à hauteur des enjeux.
En ce sens nous insistons sur l'implication des élus à suivre une formation
exhaustive des enjeux écologiques, climatiques et énergétiques lors des Assises
afin que les décisions actuelles et à venir soient cohérentes.
3- Informer et former des citoyens et des élus par des experts avant un
débat de fond sur l’eau : son accès, sa préservation... sur ce qu’implique la
notion de bien collectif, de bien commun.
· Pour les politiques
métropolitaines
4- Pérenniser le comité vélo, avec des réunions au minimum 4 fois par
an afin de suivre le développement du plan vélo (utilisation concrète du budget
vélo).
5- Redéfinir le plan de circulation pour mettre en place de véritables
pistes cyclables (pas de pistes cyclables sur les trottoirs!).
6- Diffuser un point chiffré et précis sur l’agriculture locale et bio, notamment par rapport au PTAA, à la
Charte agricole et à la loi EGALIM (superficies, agriculteurs, régies
communales, soutiens existants, restaurations collectives, projets en cours et
ceux envisagés concrètement)
7- Rencontrer les élus afin d'obtenir un état des lieux chiffré
de l'avancement du plan d'action du PCAET
· Mais aussi, et surtout, des mesures à
plus long terme:
8- Redéfinir le budget de la Métropole dans un cadre d'urgence
écologique.
9- Mettre en place un comité citoyen permanent chargé de suivre la
mise en place des politiques écologiques de la métropole en travaillant en
étroite collaboration avec les commissions thématiques et le conseil
métropolitain.
10 - Communiquer régulièrement sur les avancées des réductions de gaz à
effet de serre auprès du grand public (type horloge climatique) et intégrer la
comptabilité carbone dans les évaluations des documents de planification
métropolitains.
11- Mettre en œuvre concrètement le plan
d'actions et les objectifs du PCAET pour la rénovation énergétique des
bâtiments résidentiels en accompagnant en priorité les ménages en situation de
précarité énergétique.
12- Réviser le PLUm à zéro artificialisation nette, respectant les
objectifs nationaux ( Plan Biodiversité 2018) et régionaux (SRADDET adopté en
décembre 2019). Les 845 hectares de terres agricoles et naturelles
seront-ils épargnés de la bétonisation ?
13- Préparer l’autonomie alimentaire des habitants en préservant les
terres agricoles, en soutenant l'installation de producteurs locaux. Planifier
la stratégie par des objectifs chiffrés et datés.
14- Choisir un mode de gestion de l’eau en toute transparence. L’eau ne
doit pas être une marchandise. Quel que soit le mode de gestion choisi, une
place doit être reconnue aux usagers, citoyennes et citoyens, dans les
instances de décision et de contrôle de ce service public.
15- Prendre conscience de l'impact de
l'hypermétropolisation et des conséquences néfastes sur les zones rurales du
département
Alternatiba, Alternatives territoriales, l'Arcanderie, ATTAC 45, La Coopérette,
Eau Secours, Extinction Rebellion Orléans, Festival des Alternatives
Alimentaires, Ingré Ormes 2030, La Loire Vivra (coordination d'association), La
Ressource AAA, SPLF 45, Vélorution