Vers un nouveau paradigme
(suite)
Organisation
de l'ignorance : mise en œuvre, par une société, « des mécanismes lui
évitant de prendre en compte les risques qui la concernent ». Malgré le
diagnostic, la réalité de la pandémie et de ses répercussions sur les
générations futures, quels sont les freins à la lutte contre la pandémie de
maladies chroniques ?
·
Distilbène ,DES
: la preuve par l'humain. Les
spécialistes de santé publique ont été formatés au diagnostic des maladies
infectieuses mais sont incompétents en toxicologie et doutent des effets des
toxiques sur l'homme. Rechercher des preuves sur l'Homme est à l'opposé de la
prévention par essais chez l'animal pour éviter les dégâts sur
l'homme !!!!
Une expérimentation
humaine en vraie grandeur : œstrogène de synthèse dès 1940 pour combattre
les fausses couches. Mais reconnu inefficace (dès 1953 !) il a été aussi
utilisé en élevage (veau et volaille) : la qualité du sperme des fils a
baissé de 25% ! Un quasi-doublement (x 1,8) du cancer du sein. La 3ième
génération est impactée.
La correspondance entre
comportement sur humain et souris est totale : infertilité, cycle
menstruel, malformations appareil génital féminin, anomalies cellulaires et
tumeurs mammaires. Action épigénétique du DES mise en évidence, d'où son effet
transgénérationnel : méthylations de gènes impliqués dans le cancer utérin
avec effet sur gamétogenèse et transmission. Impacts psychiatriques chez
80% d'enfants exposés in utero (5% sur les enfants non exposés).
Il existe probablement
des différences d'effets selon les doses et sans doute plusieurs mécanismes
selon la dose administrée, avec peut-être des compensations de l'organisme. Enfin
il y a un lien entre Distilbène (DES) et Bisphénol A (BPA): chez le rat, le DES
servant de témoin, le BPA a des effets sur 4 générations, effets s'amplifiant
de génération en génération. Chez les humains, l'exposition au DES a été heureusement
limitée, mais celle au BPA a été générale ; peut-on prévoir les effets du
BPA sur la population humaine ? Chez l'animal, il induit des tumeurs
mammaires et chez l'homme, il est cancérogène au point de « servir de
modèle de perturbateurs endocriniens oestrogéniques de l'environnement ».
Le taux de cancer du sein pourrait être multiplié par 1,8. L'agence française
de sécurité sanitaire en a pris conscience … mais pas les autres.
Pourquoi ?
·
« Toutes
les agences sont d'accord ». L'industrie, face au renoncement à ses
profits, préfère douter des connaissances de la science et ainsi retarder la
décision de l'arrêt du produit toxique : tabac, OGM, réchauffement
climatique, amiante, BPA, aspartame, champs électromagnétiques, nanomatériaux
... c'est la « stratégie de l'industrie du doute ». Infiltrer les
comités d'experts et les persuader que « Toutes les agences sont
d'accord » : contestation des résultats, dénigrer la rigueur
scientifique des auteurs, procès.
Attentisme des autorités
sanitaires le temps que les scientifiques s'accordent. Contre-études financées
par les firmes productrices... jusqu'au dévoilement des scandales par société
civile et média … et beaucoup de dégâts durant tous ces atermoiements.
Le BPA, classé comme « légende urbaine »,
« est sans risque dans ses usages pour les consommateurs et les
applications industrielles », selon les Autorités sanitaires du monde
entier … sauf l'ANSES soigneusement omise. Près de 800 études montrent à 95%
des effets : cancer, diabète-obésité, troubles de la reproduction et du
comportement suite à l'exposition pendant la gestation. L'industrie s'appuie
sur les 5% d'études négatives commandées par les firmes et selon « les
bonnes pratiques de laboratoire », véritable processus orwellien tout à
fait obsolète car ne prend pas en compte les effets des faibles doses. Seule
l'ANSES, suite aux informations dues au Réseau Environnement- Santé, depuis
2013, préconise une dose journalière admissible 20000 fois plus faible que
celle des agences du monde. L'EFSA européenne invoque : « le foetus
est moins sensible que l'adulte » sur la base d'une assimilation
paracétamol et BPA, fondamentalement différentes. « L'humain est moins
sensible que le rat », mais l'INRA a montré que le BPA passe dans
l'organisme directement via la muqueuse buccale !
L'aspartame, une fraude depuis 40 ans : reposant sur des
« études » de 1973-74, mais non publiées dans la littérature
scientifique et refusées par la FDA américaine. Mais sous l'influence du
producteur, Donald Rumsfeld en 1981,
l'aspartame a été accepté par la FDA uniquement dans les
produits secs. En 2002, AFSSA et EFSA fixent la dose journalière admissible à
40mg/hg/j, alors qu'il n'y a aucune demande d'autorisation en Europe ! Un
caractère cancérogène de l'aspartame établi sur le rat, depuis 2006, par un
Institut scientifique de Bologne mais non reconnu en 2013 par l'EFSA et
l'ANSES, pour cause de non-utilisation des bonnes pratiques de laboratoire
(obsolètes). Aucune poursuite et aucun démenti aux divulgations de ces
scandales ! Idem des OGM : cf. les études de Séralini.
Idem pour les champs
électromagnétiques : les premières décisions de protection sont enfin
prises (BioInitiative). Mais ennuis juridiques pour les lanceurs d'alerte et
les experts « indépendants ».
Les conflits d'intérêts
sont dévoilés pour l'aspartame, les OGM, le BPA. Sous l'impulsion d'EELV, loi
de Mars 2013 : certes pas une haute autorité, mais une commission
consultative à consolider en France et en Europe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire