TEMOIGNAGES
OGM
Xavier Beulin était invité, en tant que Président
réélu de la FNSEA, sur France Bleu Orléans le 15 avril de 7H50 à 8H.
Il a expliqué que son objectif prioritaire était de
permettre la culture des OGM en France, car il ne comprend pas qu’en France on
s’obstine à les interdire alors que tant de pays les autorisent et que les
animaux mangent, en France, des produits OGM importés. De plus dit-il, les
cultures OGM permettraient de résoudre le problème de la faim dans le monde et
des maladies, car « le riz doré » contient une vitamine A, très
bonne pour les asiatiques qui en sont carencés.
Ce n’est qu’à la fin, que la vraie raison de cette
offensive est dite : « cela permettrait d’augmenter les marges de
rentabilité en agriculture… »
Comme les auditeurs pouvaient commenter cette
interview un peu plus tard, je m’étais fait inscrire et j’ai eu la
parole.
L’animateur demandait qu’on dise si on était pour ou
contre les OGM, et si les refuser c’était de l’obscurantisme.
J’ai dit que j’étais contre les OGM et pour
l’agriculture biologique et que ce n’était pas de l’obscurantisme, mais pour
préserver la santé des consommateurs.
L’animateur me coupe pour me demander si je crois
qu’on peut nourrir la population mondiale avec l’agriculture biologique.
Je réponds : oui des études le prouvent et
j’enchaine : « Xavier Beulin a fait preuve de beaucoup de pédagogie
comme d’habitude pour défendre ses choix, mais il a révélé à la fin de son
intervention, les vraies raisons de cette offensive pro-OGM : augmenter les marges de rentabilité en
agriculture.
C’est cela les vraies motivations des défenseurs des
OGM. C’est faux que ce qui les anime, ce serait la santé des populations !
Leur seul souci, c’est le profit ! C’est faux aussi que les cultures OGM
permettent d’utiliser moins d’intrants chimiques.
C’est mauvais pour la santé des consommateurs, mais
pire, cela pollue la terre et la stérilise, mais pollue aussi la nappe
phréatique et coute très cher ensuite à la population qui est obligée de faire
de nouveaux forages pour aller chercher de l’eau loin des zones agricoles.
C’est un problème que plusieurs communes de l’AgglO d’Orléans connaissent
bien.
C’est très grave pour l’avenir de la planète et des
populations. Tout cela pour du fric. Car il ne faut pas oublier que Monsieur
Beulin est devenu plus un industriel à la recherche de profit, qu’un paysan. Il
est toujours représenté en photo, appuyé sur la roue de son tracteur, mais ça
doit faire des années qu’il n’est pas monté dessus ! »
A ce moment je me suis fait couper la parole et je
n’ai pas pu conclure.
L’auditeur qui m’a suivie était aussi contre les OGM.
Le suivant et dernier demandait qu’on dise la vérité car on entend tout et son
contraire.
Pour conclure je voulais dire que ceux qui veulent imposer les cultures OGM
à tout prix, jouent aux apprentis sorciers pour gagner du fric sans se soucier
des conséquences pour les gens et la planète.
A.
B-Z
Phyto-Victimes au Parlement Européen
Le 27 mars 2014, trois membres de l'association Phyto-Victimes se sont rendus au Parlement Européen.
En effet, à l'occasion de la semaine des alternatives
aux pesticides, les associations HEAL (health and environnement alliance),
Générations Futures et PAN (pesticide action network) y ont organisé la
diffusion du reportage d'Eric Guéret "La mort est dans le pré", qui
retrace les histoires et parcours de certains membres de Phyto-Victimes et de
leurs familles.
A cette occasion, Caroline Chenet-Lis, Jacky Ferrand
et Paul François ont apporté leurs témoignages, présenté les demandes et
revendications de l'association concernant les pesticides, et répondu aux
questions de l'auditoire.
Le lien ci-après vous permettra d'accéder aux photos
prises lors de cette soirée https://picasaweb.google.com/HEALpictures/FilmScreeningLaMortEstDansLePreDeathIsInTheMeadow . Egalement, vous trouverez ci-dessous la traduction de l'article relatant
cet événement paru dans le journal du Parlement Européen: Parliament mag – op ed
Les agriculteurs veulent interdire les pesticides
ayant des effets sanitaires
Mon fils, Frédéric Ferrand était viticulteur en Charente. Il produisait des raisins pour faire du cognac. Mais à l'âge de 41 ans, il a développé un cancer de la vessie. C'était un coup dur. Ses jumeaux avaient seulement cinq ans. J'étais là quand son médecin lui a annoncé la nouvelle. Il a dit : " Encore un autre, monsieur vous avez le cancer des viticulteurs! ». Cela m'a immédiatement rappelé que Frédéric vomissait après avoir préparé les traitements chimiques qu'il utilisait sur les vignes.
Après sa mort, j'ai réuni 20 ans de factures et nous avons trouvé avec Dr Ben Brick que pas un seul des produits chimiques que Frédéric avait utilisé n'était exempt de substances cancérigènes.
Le 27 Mars 2014, j'étais parmi les trois représentants français des victimes des pesticides venus à Bruxelles pour demander aux représentants de la Commission européenne d'obliger les fabricants à retirer les produits cancérigènes, mutagènes, repro-toxiques et perturbateurs endocriniens. Nous avons participé à une projection de film et débat au Parlement européen.
Mon fils, Frédéric Ferrand était viticulteur en Charente. Il produisait des raisins pour faire du cognac. Mais à l'âge de 41 ans, il a développé un cancer de la vessie. C'était un coup dur. Ses jumeaux avaient seulement cinq ans. J'étais là quand son médecin lui a annoncé la nouvelle. Il a dit : " Encore un autre, monsieur vous avez le cancer des viticulteurs! ». Cela m'a immédiatement rappelé que Frédéric vomissait après avoir préparé les traitements chimiques qu'il utilisait sur les vignes.
Après sa mort, j'ai réuni 20 ans de factures et nous avons trouvé avec Dr Ben Brick que pas un seul des produits chimiques que Frédéric avait utilisé n'était exempt de substances cancérigènes.
Le 27 Mars 2014, j'étais parmi les trois représentants français des victimes des pesticides venus à Bruxelles pour demander aux représentants de la Commission européenne d'obliger les fabricants à retirer les produits cancérigènes, mutagènes, repro-toxiques et perturbateurs endocriniens. Nous avons participé à une projection de film et débat au Parlement européen.
Le film, « La mort est dans le pré " donne le
point de vue d'une série de familles d'agriculteurs sur la façon dont les
pesticides affectent leur santé et les conséquences pour les autres.
Il est toujours difficile de regarder le film parce
que Frédéric y apparaît. Je participe également à ce film, comme les deux
autres membres de L'association Phyto -Victimes (association de défense
des professionnels victimes des pesticides) , qui étaient aussi à Bruxelles .
Paul François, président de l'association, a des problèmes de santé graves. Miraculeusement, il a réussi à prouver dans un procès en 2012 contre Monsanto que son intoxication est due à un pesticide appelé Lasso (un produit qui a été retiré du marché en France en 2007).
En Avril 2004, Paul François est allé nettoyer la cuve
de son pulvérisateur qu'il pensait vide. Quand il a ouvert le bouchon, des
vapeurs nocives de certains pesticides restants se sont échappées, et il les a
malheureusement respirées. Immédiatement admis à l'hôpital, il est tombé dans
le coma à plusieurs reprises. Depuis lors, la maladie continue d'affecter ses
reins et son système nerveux.
Le troisième membre de Phyto-Victimes à Bruxelles était Caroline Chenet-Lis, la vice-présidente. Elle réalise les commentaires du film et raconte la mort de son mari suite à une leucémie causée par les pesticides. Elle est donc, comme Paul et moi, victime de pesticides. Nous voulons tous qu'il y ait une meilleure protection de la santé des agriculteurs et des autres professionnels.
Caroline a déclaré à Bruxelles qu'il était fou
d'attendre la preuve que les pesticides sont à l'origine de cancers et d'autres
pathologies, alors que l'on sait qu'ils sont déjà en train de tuer les poissons
et les animaux, et qu'ils affectent leur capacité à se reproduire . Elle a dit
: «La politique de l'UE doit changer,
nous ne voulons pas attendre la preuve! "
Les pesticides causent déjà des ravages en altérant la
santé et la vie de nombreuses familles paysannes en France. Les chiffres de
la mutualité sociale des agriculteurs, la MSA, montrent que plus de 40
travailleurs agricoles en France ont vu leur cas de leucémie, lymphome,
myélome, maladie de Parkinson et d'autres maladies chroniques reconnues comme
maladies professionnelles en raison d'une exposition aiguë ou chronique aux
pesticides.
La France est le premier producteur agricole de l'Europe, et il est aussi le plus grand utilisateur du continent, en volume, de pesticides.
La France est le premier producteur agricole de l'Europe, et il est aussi le plus grand utilisateur du continent, en volume, de pesticides.
Dans le monde, seule l'Inde et les États- Unis en
utilisent plus, ils ont aussi plus d'habitants.
Notre association "Phyto -Victime " veut voir un retrait rapide et définitif des substances cancérigènes, des neurotoxines, et des perturbateurs endocriniens sur le marché en Europe. Nous voulons des études sur la santé des utilisateurs passés et actuels, et des tests indépendants de ces produits prenant en compte leurs effets sur le long terme. Ces changements sont nécessaires pour permettre à l'agriculture de devenir saine, non seulement en France mais dans toute l'Europe.
Après la projection du film et en guise de conclusion Paul François s'adresse ainsi au Parlement européen «Nous parlons souvent de la dette économique que nous devons à la génération suivante, mais la dette due à l'abus des ressources naturelles, à la pollution de l'eau par les pesticides et l'utilisation de produits chimiques, est scandaleuse. Il est même criminel que les perturbateurs endocriniens affectent le potentiel santé des gens avant même qu'ils ne soient nés. Nous devons arrêter ça maintenant".
Ophélie Robineau
Chargée de mission Phyto-Victimes
Chargée de mission Phyto-Victimes
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