Nous vous proposons le résumé d'un livre qui nous paraît essentiel..
En voici aujourd'hui la première partie.
TOXIQUE
PLANETE :
André
Cicolella
Le
scandale invisible des maladies chroniques
Le nouveau livre d’André
Cicolella, "Toxique planète : Le scandale invisible des maladies
chroniques" est paru aux Editions du Seuil en Octobre 2013. L’auteur est
enseignant à Paris School International Affairs (PSIA) dans les Master
Politique de l’environnement.
André Cicolella est chimiste, toxicologue, conseiller scientifique à l’Institut National de l'Environnement industriel et des RISques (Ineris) et enseigne le cours de Santé et environnement à Sciences Po. Il fait partie du Master Environmental Policy, de Sciences et Politiques de l’Environnement (PSIA-Paris VI) et des concentrations Environment et Global Health. Il est aussi président du RES - Réseau Environnement Santé - à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons, de l’interdiction du perchloréthylène dans les pressings, etc. Il est l’auteur notamment d’ « Alertes Santé », Fayard, 2005
La crise sanitaire
annoncée par de nombreux scientifiques et médecins devient une
« catastrophe imminente » mondiale qui engendre des coûts
économiques considérables : les
maladies chroniques ont des causes environnementales qu'il faudrait corriger
plutôt que d'essayer de soigner les maladies qui en résultent. A la notion d'espérance de vie, il faut
substituer celle « d'espérance de vie en bonne santé »... qui baisse
en France.
La pandémie des maladies
environnementales. Longtemps traitées comme les maladies infectieuses ou
héréditaires ou considérées comme des conséquences de comportements
individuels, les maladies chroniques doivent être
reliées à de multiples facteurs liés au mode de vie, à la pollution et à
l'environnement social.
Par taux
décroissants de mortalité :
- maladies métaboliques très liées aux
perturbateurs endocriniens,
- cancers dont deux sur trois sont liés à
l'environnement et à la date de la vie où le sujet a été en contact avec un
cancérogène
- maladies respiratoires dont on ne guérit pas,
liées principalement au tabac, à la pollution automobile, au formaldéhyde,
bisphénol et fast-food et à l'exposition durant la vie fœtale et périnatale
- maladies mentales aussi chroniques,
saturnisme et baisse de QI lié au plomb ; dépressions, Alzheimer,
Parkinson liées à l'environnement pour 50% (pesticides) ; mercure et
orpaillage ou plombages dentaires au mercure ; perturbateurs endocriniens
et autisme ou hyperactivité ; aluminium employé dans les vaccins et pour le
traitement de l'eau.
- maladies infectieuses des maladies
environnementales : peste, choléra, tuberculose, grippe, SRAS,
diarrhées, pneumonies, maladies des pays pauvres où l'hygiène et la nourriture
sont déficientes.
Le Sida, contenu grâce à la prévention (contrairement à tout
le système médical classique). Tuberculose et paludisme sont en régression.
Changement climatique et mondialisation : fièvres hémorragiques cantonnées
aux abords de la forêt : déforestation et pullulement des rats vecteurs du
virus.
Maladie de Lyme et chikungunya liés au réchauffement climatique.
Les
maladies infectieuses (hépatite B) et pollution chimique (aflatoxine) influent
conjointement dans des cancers d'autant que l'Aflatoxine ou les PCB disséminés
dans l'environnement font baisser les défenses immunitaires.
- L'Homme en voie de disparition ? Une
baisse de la fertilité masculine et une augmentation des malformations
génitales sont observées sur des cohortes. Les mêmes phénomènes sont observés
aussi chez la souris et corrélés aux perturbateurs endocriniens (distilbène,
PCB, plomb, pesticides, perfluorés et phtalates. Les cellules embryonnaires
humaines sont plus sensibles que celles des souris. Les effets se
prolongent sur plusieurs générations. Il s'agit d'une « épimutation »
(modification de l'épigénome des spermatozoïdes).
Chez les filles,
l'abaissement de l'âge de la puberté, dû aux PCB, BPA et des phtalates, a un
impact sur cancer du sein, de l'ovaire, l'hypertension artérielle et troubles
du comportement.
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