Suite au
combat qu'Eau Secours a mené sur l'assainissement et les rejets massifs d'eaux
usées en Loire, le discours de l'AgglO s'est infléchi cet été. Elle s'est
engagée à programmer une deuxième tranche de travaux après 2014 pour diminuer
sensiblement la quantité d'effluents rejetés directement dans notre fleuve (cf.
article de la République du Centre du 11 juillet 2013).
C'est une
victoire car la mobilisation citoyenne et l'écho obtenu dans la presse, qui
nous ont permis de montrer à quel point la politique d'assainissement était
désastreuse (tant pour l'environnement que pour les usagers), ont contraint
l'AgglO à modifier ses projets… mais nous ne pouvons nous en contenter car ces
engagements ne représentent malgré tout pas grand-chose.
Après
2014, ce sera une nouvelle assemblée qui siègera et rien ne dit qu'elle fera ces
travaux (on ne les attend après tout que depuis 1995!); elle aura peut-être de
nouvelles priorités.
Pour éviter
les mauvaises surprises, pour que cette assemblée respecte les engagements pris il faut exercer une pression, un contrôle. Et qui
mieux que les usagers pour le faire?
Ils sont impactés
par les décisions de l'AgglO; ils doivent
être directement associés à sa politique. Or nous en sommes très loin
actuellement. A qui par exemple l'AgglO rend-elle des comptes quand elle engage
des sommes faramineuses qui entraînent des hausses sensibles du montant des
factures réglées par les usagers? Quels citoyens ont été consultés pour l'organisation
du "service public" d'assainissement qui attribue la moitié des
communes de l'agglo aux multinationales de l'eau, ainsi que 6 stations
d'épuration sur 7 et qui fait payer à tout
le monde les bénéfices que ces entreprises reversent à leurs actionnaires?
L'AgglO
suit sa propre logique, parfois très éloignée de l'intérêt commun… Nous en
payons le prix quotidiennement. Il n'est plus question de la laisser faire,
surtout quand on sait qu'elle souhaite reprendre à son compte la production
d'eau sur l'ensemble de son territoire.
Nous devons
stopper les gâchis de toute sorte, les arrangements coûteux, les défaillances
répétées, voire les incompétences. Nous nous battons donc pour une régie
publique de l'eau et de l'assainissement qui donne un vrai pouvoir aux usagers.
Elle seule, à nos yeux, conduit à une meilleure répartition du pouvoir entre élus
et citoyens, amène la transparence et permet d'établir des liens de confiance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire