Le
18 octobre prochain les 28 pays de l'union décideront probablement de signer
l'AECG (CETA accord de libre échange UE-Canada). Le Canada signerait fin octobre
et dans la foulée le parlement européen serait saisit.
Or
pour la première fois un accord de libre échange instaure une liste négative
pour chaque pays de ce qui n'est pas privatisable, tout le reste entrant dans
le marché (1). D'ores et déjà tous les services d'assainissement seront ouverts
au marché privé par la France.
Tous
secteurs publics privatisés ne pourraient plus revenir à une forme de gestion
publique. En effet cet accord instaure une clause de cliquet qui empêche tout
retour au service public des services privés(2)
Seules
10% des AOP de l'UE sont reconnues, mais le Canada a prévenu qu'il ne
veillerait pas au respect de ces appellations.
Les
arbitres appelé à présent "juges", du mécanisme de règlement des
différents ne seront pas tenus d'appliquer les lois nationales dans leurs
arbitrages Firmes- Tous niveaux de gouvernement et pourront demander
des sommes de dédommagement colossales, sans parler de l'énormité des frais de
la procédure d'arbitrage .
Un petit village Québécois
doit s'acquitter de 225000 dollars de simples frais pour se défendre.
Il est demandé par la firme canadienne une somme de 1,5 millions de dollars à un village d'un peu plus de 100 habitants qui a voulu protéger son eau potable.
Il est demandé par la firme canadienne une somme de 1,5 millions de dollars à un village d'un peu plus de 100 habitants qui a voulu protéger son eau potable.
Et
une Firme canadienne réclame 15 milliards de dollars de dédommagements aux US
pour le choix de l'administration américaine d'abandonner le projet Keystone http://www.stoptafta14.org/tag/sables-bitumineux/
Les
entreprises américaines pourront profiter des avantages du TAFTA avant l'heure. En effet 81% des firmes US sont présentes au Canada et pourront attaquer les
pouvoirs publics européens.
Ne
parlons pas des 75000 tonnes de viande de porc et 50000 tonnes de viande de bœuf
canadiennes exemptées de droit de douane, qui vont entraîner très probablement
la disparition de milliers d'emplois.
Ne
parlons pas du principe de précaution que le Canada ne reconnait pas, ni de la
coopération règlementaire, ni de la reconnaissance de Luxembourg comme place
financière.
Les
graves effets sociaux, environnementaux et climatiques conduisent le collectif
stop TAFTA du Loiret à combattre ce traité et appelle à une manifestation à
Paris place Stalingrad à 15h30 le samedi 15 octobre.
(2) Dans le traité euro-canadien (Article 2.7-1), une clause de « moratoire »
(« standstill » en anglais) – de non-retour ou de statu
quo – empêcherait pour un service donné de revenir à un niveau de
libéralisation inférieur à celui de la date d'entrée en vigueur du traité dans
le pays concerné. Le rétablissement de monopoles publics dans des domaines
actuellement ouverts à la concurrence serait interdit, comme une
remunicipalisation des services de transports publics par exemple.
Christian Conte
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