Des citoyens mobilisés, des élus en colère, une lettre ouverte de la
CFDT... on ne peut pas dire que le projet d'intercommunalité se passe en toute
sérénité!
Un petit rappel non
chronologique des évènements n'est pas inutile...
1) La loi MAPTAM (Modernisation
de l'Action Publique Territoriale et d'Affirmation des Métropoles) votée en
janvier 2014 permet aux intercommunalités de 250 000 habitants de devenir des
Communautés Urbaines.
Notre Communauté
d'Agglomération qui regroupe 280 000 habitants projette en 2014 de se transformer en Communauté
Urbaine dès 2017 ce qui renforcera sensiblement les pouvoirs de l'intercommunalité
au détriment de celui des communes et entraînera automatiquement le transfert
de la gestion de l'eau potable, assurée actuellement par les communes, vers la
Communauté Urbaine.
Eau Secours monte alors au
créneau car ce transfert signifie la fin des régies publiques municipales et conduit
à un éloignement des citoyens des lieux de décision.
Nous menons une campagne active,
rencontrons 14 des 22 maires de l'AgglO, organisons plusieurs manifestations
dont un forum citoyen à l'université et impulsons une réflexion sur les
conséquences d'une mutualisation imposée... La presse relaie nos arguments et
ceux des élus, en voici le dernier exemple.
La République du Centre - le 12 juin 2015 |
2) Le Gouvernement veut
imposer, dans le cadre de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de
la République) qui renforce sensiblement le pouvoir des intercommunalités au détriment des communes, le
transfert automatique de la gestion de l'eau potable vers les
intercommunalités, quelle que soit leur taille.
Les citoyens, non consultés
sur un texte qui modifiera profondément leur quotidien, sont les absents de ce
projet car rien n'est prévu pour les associer à la gestion de l'eau. Cela ne
change, malgré tout, pas grand-chose à notre situation locale.
3) Pour le Maire d'Orléans,
et sans doute pour quelques autres élus, la Communauté Urbaine ne donnera pas à
notre intercommunalité un rayonnement suffisant. Pour ce, il prône la fusion
des 22 communes de l'AgglO en une Commune Nouvelle (commune unique... le Grand
Orléans?).
La plupart des Maires de
l'AgglO marquent une opposition virulente à ce projet du Maire d'Orléans qui
aboutit, de fait, à la disparition de leur Commune. La presse s'en fait
largement l'écho..
La République du Centre - le 20 juin |
4) Monsieur Lemaignen parle
de "transparence", de "climat de confiance" mais ça ne doit
pas concerner les personnels des 22 communes qui seront directement impactés
par la mutualisation puisqu'à lire la lettre ouverte distribuée le 18 juin
devant la Mairie d'Orléans par des Cédétistes de l'Interco, le climat est
vraiment à l'inquiétude et à la défiance. En voici quelques extraits..
La lettre dans
sa totalité:
La mutualisation qui se
dessine amène des changements qui n'ont rien d'anodin:
- pour les citoyens de moins
en moins associés aux décisions
- pour les personnels qui
subiront de plein fouet la réduction des charges prônée par la majorité des
élus de l'AgglO
- pour les communes et leurs
habitants qui verront disparaître leurs services, dont celui de l'eau...
Cette logique du
"toujours moins" est la porte ouverte au privé.
Nous ne pourrons l'éviter que
si nous constituons un regroupement actif de citoyens et d'élus autour des
villes en régie.
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