dimanche 30 décembre 2018

J’entends taper le seau sur le fond du puits


La Planète brûle et il n'y aura plus d'eau pour éteindre l'incendie


L’eau manque et pas seulement dans notre malheureux canal, honteusement sacrifié pour le plaisir de quelques-uns. La sécheresse est sans doute le corollaire désagréable à ce qu’on nomme réchauffement climatique pour flatter ceux qui sont frileux. Rien n’est jamais fait au hasard dans une société qui court à sa perte, ne changeant nullement de modèle alors que tous savent qu’il nous conduit à la destruction de l’humanité.


Que faire ? Seule une insurrection des consciences peut inverser le cours des choses. Nous savons que ceux qui détiennent le pouvoir, quels qu’ils soient du reste, ne sont que les représentants de commerce des grands groupes qui sont responsables de la catastrophe à venir. Aucune décision courageuse n’est à attendre des classes politiques. Leur goût du pouvoir et de l’argent les conduit immanquablement à se mettre au seul service de l’argent, contre la planète et la nature.


L’exemple récent du glyphosate, ce poison mortel prouve à lui seul que la raison ne l’emporte jamais. Il faut produire toujours plus, gagner toujours plus et nos charmants députés, oubliant leurs électeurs, se vautrent dans l’ignominie pour encourager encore une fois la destruction de la nature. Ce n’est pas nouveau, en 1936 par exemple, en plein front populaire, les mêmes interdirent les cépages qui résistaient aux maladies afin de favoriser la vente des produits phytosanitaires. On croit rêver mais c’est ainsi.


Nous marchons sur la tête, nous aussi du reste. Alors que le problème de l’eau est crucial au niveau de la Planète, les français quand ils tirent la chasse d’eau, envoient dans les égouts de l’eau potable. Aberrant, égoïste, honteux. Mais il n’est pas question de changer de modèle, les sociétés qui vendent de l’eau tiennent elles aussi les cordons de la bourse. Car l’eau est une valeur marchande, on croit s’étrangler !


Nous devrions tous disposer d’une double canalisation et pour l’arrosage, les toilettes et le ménage, de l’eau de pluie ferait largement l’affaire. C’est une simple question de choix politique. Inutile de dire que personne n’y songera avant longtemps. Veolia et la Lyonnaise perdraient trop d’argent et leurs actionnaires seraient fort mécontents.


Nos amis les agriculteurs devraient eux aussi disposer de réserves d’eau pluviale et non plus puiser joyeusement dans les rivières, les canaux et les nappes en toute impunité. Pire même, on déclasse les petites rivières avec l'assentiment des canailles qui font les lois pour permettre à la FNSEA, ce syndicat hideux, de poursuivre son œuvre mortifère.


L’eau, toujours l’eau dans les caddies des supermarchés. Des milliards de bouteilles plastiques, des dépenses absurdes, un gâchis monumental alors que l’eau du robinet devrait être notre seule source d’approvisionnement. Bien sûr, ce n’est souvent plus possible car les empoisonneurs des terres sont entrés en action depuis si longtemps, que la consommation de l’eau courante est parfois impossible. Là encore, les représentants ont laissé faire par ignorance peut-être, par lâcheté et vénalité le plus souvent.


L’eau toujours et encore avec les délires de nos municipalités qui veulent à l’instar du roi Soleil, des fontaines, des jets, des décors un peu partout. On méprise ce trésor, on l’utilise pour embellir les places. On n’a d’ailleurs aucune limite dans cet usage. Les citoyens ordinaires ne sont d’ailleurs pas innocents non plus. Le marché des piscines individuelles est à ce titre un délire au regard des enjeux naturels. Mais bon, le plaisir avant tout, la Terre peut bien devenir un désert, il convient de toujours se faire plaisir.


Tandis que le béton, le bitume, l’asphalte continuent eux aussi de gagner du terrain, envahissant des terres agricoles pour y mettre des centres commerciaux, des lotissements, des parcs d’attractions et tout ce qui montre la colonisation de la planète par une espèce qui se moque de la nature. Les eaux de ruissellement filent dans les canalisations. Les petites rivières se meurent, les puits sont à sec et dans nos villes, on enfouit systématiquement les rus et les ruisseaux. L’eau n’a pas droit de cité et pour le lui signifier, on la sacrifie allègrement. Alors dans ce contexte que sont deux ou trois éclusées sur notre canal désormais à sec. Rien que l’illustration par l’absurde de notre mépris absolu pour la source de toute vie. Ce monde est fou et l’espèce humaine est bien l’obstacle majeur à la survie de la Planète.
 

Aquatiquement vôtre.  ♥ Madame La Colline - Gilles SERVAT ♥ © symphonie22

C’est Nabum






L'eau au cœur des enjeux?

Conférence - débat, salle de la Cigogne à Orléans
le 1er février 2019 à 20h30 

 



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