lundi 9 janvier 2017

L'eau: marchandise ou bien commun ?





Depuis 2014 les coupures d'eau pour impayé sont interdites dans les résidences principales, permettant ainsi le maintient de l'accès à l'eau pour tous les usagers. Peut-on en conclure pour autant que l'eau est devenue un bien commun?


Le principe du droit à l'eau est admis à l'échelle des Nations depuis 2010 mais qu'en est-il réellement de sa réalité dans un contexte marchand ?


Un article de Libération et la dernière lettre de la FP2E (fédération qui regroupe la quasi-totalité des entreprises privées assurant la gestion des services d’eau et d’assainissement en France), tous deux parus en janvier posent et illustrent cette problématique.



Article de Libération 




Libération - le 4 janvier 2017





La lettre de la FP2E









Suite à cette lettre, quelques réflexions..



Une société qui ne peut pas partager son eau n'est pas une société civilisée. Où nous conduisent les entreprises de l'eau avec leur obsession de bénéfice à tout prix? 



Parmi les impayés, quelle est la part des entreprises et des commerces qui ont fermé ou fait faillite.., quelle est la part des personnes en situation précaire, des mauvais payeurs? La FP2E ne fournit pas le moindre pourcentage concernant ces impayés.

En globalisant toutes les "pertes" les entreprises de l'eau semblent avoir un seul but: faire pression sur le législateur pour amender ou supprimer la loi Brottes.

Si elles arrivent à leur fin,  elles ne récupèreront pas plus d'argent du côté des entreprises ou des commerces qui ont fait faillite, ni du côté des mauvais payeurs à qui la justice peut imposer le règlement de leurs dettes.. Les pauvres seraient-ils alors la cible réelle de cette lettre de la FP2E?

A titre d'info, Veolia estimait les impayés à 35 millions d’euros en 2015... à comparer aux 700 millions d’euros de réduction des coûts de l’entreprise pour la même année.. ou aux 500 millions de trésorerie libre (une fois les dividendes versés).



Les multinationales affirment qu’elles n’ont plus la possibilité de recouvrer les impayés. C’est faux car elles peuvent toujours obtenir des saisies sur compte ou sur salaire en exerçant des recours contre les mauvais payeurs comme dans toute situation de non-respect d’un contrat.






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