lundi 28 juillet 2014

Quelques nouvelles d'Oxylane..



Alors que 3 enquêtes publiques devaient êtres menées sur le projet Oxylane (étude d'impact, dossier de loi sur l'eau et déclassement d'une partie du domaine public), la Mairie de Saint Jean de Braye a décidé de les regrouper en enquête publique unique et d'organiser la consultation des Abraysiens du 10 juin au 11 juillet.

Cette opération est un coup de force car les citoyens ont eu un délai très court pour lire et comprendre 560 pages parfois très techniques alors que les documents présentés sur le site de la ville étaient incomplets et que leurs références ne correspondaient pas toujours aux documents déposés par Oxylane à la Mairie.

Malgré tout, il ressort à la lecture de ces documents toute une série d'incohérences ou de manipulations, notamment dans le domaine de l'eau. Il y a en effet sur le site prévu pour l'implantation d'Oxylane une zone humide de plusieurs hectares et dans sa partie sud un affleurement du calcaire de Beauce  



La zone humide..

Sur les 15 hectares que compte le site prévu pour l'implantation d'Oxylane il y a une zone humide qui s'étend sur plus de 8 à 10 hectares, ça dépend du mode de calcul... Or l'article L211-1 du code de l'environnement impose la préservation des zones humides ou, si on ne peut les éviter, de les compenser:

"La préservation des zones humides est l'une des composantes de la gestion équilibrée de la ressource en eau (art. L211-1 du code de l'environnement). Il en découle une hiérarchie des outils disponibles : zones stratégiques pour la gestion de la ressource en eau (ZSGE), zones humides d'intérêt environnemental particulier (ZHIEP) et, dans le cas le plus général, procédures préalables à la destruction de zones humides (police de l'eau, gestion du droit des sols dans le cadre des documents d'urbanisme). Ces destructions ne peuvent être acceptées que si le projet ne peut être réalisé ailleurs et que les mesures permettant de compenser intégralement les impacts irréductibles sont prises."






L'application de cet article rend bien évidemment l'implantation d'Oxylane très problématique car, soit elle doit se faire ailleurs, soit il faut compenser ces 8 à 10 hectares et si possible dans le même bassin versant.

Rien n'est prévu dans le dossier pour faire face à cette exigence.

Pour contourner la difficulté, Oxylane donne une interprétation très restrictive de ce qu'est une zone humide, ne prenant en compte, et ce contrairement aux textes de référence, que les composantes biologiques et zoologiques. Ça lui permet d'éliminer la quasi-totalité de cette zone qui se trouve ainsi réduite à une mare de 0,145 hectare.



 
Le calcaire de Beauce

Il affleure au sud de la zone prévue pour l’implantation d’Oxylane.
Il peut absorber et transmettre dans les nappes d’eau ou/et dans la Bionne les pollutions dues aux parkings prévus à cet endroit. 




Si la loi sur l'eau était appliquée l'implantation d'Oxylane ne devrait pas se faire, en tout cas pas dans les conditions prévues actuellement.. 

Pour plus de précisions voici l'analyse détaillée qui a été effectuée par le SPLF, le collectif qui lutte contre le projet Oxylane:







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