vendredi 23 mai 2014

TOXIQUE PLANETE (9)



Conclusion : Pour une deuxième révolution de santé publique (suite)

Pour une définition écosystémique de la santé
Elargir notre conception de la santé : « la santé est un état de bien-être » (OMS 1946). Elle doit être complétée dans le sens écosystémique. La santé humaine dépend d'un bon système curatif mais aussi d'une bonne relation avec l'écosystème.
« La santé est la traduction de la qualité de la relation de l'être humain à son écosystème », soit:
- aérer son appartement,
- ne pas fabriquer des boîtes de conserves au BPA,
- équiper les habitats des pays du Sud en moyens de cuisson et de chauffage non polluants,
- développer des espaces verts en ville,
- lutter contre les inégalités sociales et développer le droit syndical.
- aux missions de l'enseignement primaire (savoir lire, écrire et compter) ajouter savoir construire sa santé.

Sortir du modèle de développement actuel
La santé ne doit plus être la variable d'ajustement de la politique économique. La santé est le 4e pilier du développement durable.
La mondialisation libérale => crise financière, économique ... voire politique. Surexploitation quasi-esclavage des salariés, subissant maladies infectieuses et chroniques (diabète, cancer et TMS).
Meilleur PIB des BRIICS mais accélération de la crise écologique chez eux et ailleurs : déforestation de l'Amazonie pour culture soja OGM, pour usine à viande, déforestation de l'Indonésie pour huile de palme pour nourriture ultra-transformée => augmentation effet de serre et maladies chroniques par surconsommation viande, acides gras saturés ou insaturés trans et contamination par pesticides.
Riches, classes moyennes et pauvres « profitent » tous de ce système mondialisé fortement pollué et n'échappent pas aux maladies chroniques.

Cesser de penser le développement uniquement en termes de PIB
Changer d'indicateur : redéfinir le PIB. Soigner les cancers est bon pour le PIB, empêcher qu'ils surviennent est une catastrophe. En France les maladies chroniques ont sur-coûté 230 Mds €. Situation absurde.
Passer au IDH (Indice de Développement Humain) du PNUD reposant sur : l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'éducation et le niveau de vie. La France est 5e puissance mondiale pour son PIB, la 20e pour son IDH, la Chine 2e pour son PIB mais 101e pour son IDH.

Amélioration de l'IDH : prendre en compte l'espérance de vie en bonne santé. La notion de richesse doit être élargie : pas une simple accumulation de biens matériels, bien plus la santé, la qualité de vie, la sécurité, l'éducation, la culture et l'exercice des droits démocratiques (Stiglitz, Amartya Sen, Fitoussi).



Construire le cercle vertueux
Fuite en avant technologique non évaluée : nucléaire, OGM-pesticides, nanomatériaux, pollution électromagnétique aggravent la situation sanitaire et environnementale du modèle non durable. A ce cercle vicieux doit succéder un cercle vertueux : repenser notre façon de consommer, de nous déplacer, de communiquer, de produire et d'utiliser l'énergie. D'où innovation à développer face à la crise écologique, innovation qui repose sur le principe de précaution, non pas obscurantiste, mais qui demande encore plus de science et d'activité rationnelle. Le progrès technique non évalué, mais assimilé au progrès humain, est une croyance obscurantiste : cf. l'utilisation aveugle de l'amiante.





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