vendredi 11 avril 2014

TOXIQUE PLANETE (3)



Vers un nouveau paradigme  (suite)
Organisation de l'ignorance : mise en œuvre, par une société, « des mécanismes lui évitant de prendre en compte les risques qui la concernent ». Malgré le diagnostic, la réalité de la pandémie et de ses répercussions sur les générations futures, quels sont les freins à la lutte contre la pandémie de maladies chroniques ?

·         Distilbène ,DES : la preuve par l'humain. Les spécialistes de santé publique ont été formatés au diagnostic des maladies infectieuses mais sont incompétents en toxicologie et doutent des effets des toxiques sur l'homme. Rechercher des preuves sur l'Homme est à l'opposé de la prévention par essais chez l'animal pour éviter les dégâts sur l'homme !!!! 

Une expérimentation humaine en vraie grandeur : œstrogène de synthèse dès 1940 pour combattre les fausses couches. Mais reconnu inefficace (dès 1953 !) il a été aussi utilisé en élevage (veau et volaille) : la qualité du sperme des fils a baissé de 25% ! Un quasi-doublement (x 1,8) du cancer du sein. La 3ième génération  est impactée. 

La correspondance entre comportement sur humain et souris est totale : infertilité, cycle menstruel, malformations appareil génital féminin, anomalies cellulaires et tumeurs mammaires. Action épigénétique du DES mise en évidence, d'où son effet transgénérationnel : méthylations de gènes impliqués dans le cancer utérin avec effet sur gamétogenèse et transmission. Impacts psychiatriques chez 80% d'enfants exposés in utero (5% sur les enfants non exposés)

Il existe probablement des différences d'effets selon les doses et sans doute plusieurs mécanismes selon la dose administrée, avec peut-être des compensations de l'organisme. Enfin il y a un lien entre Distilbène (DES) et Bisphénol A (BPA): chez le rat, le DES servant de témoin, le BPA a des effets sur 4 générations, effets s'amplifiant de génération en génération. Chez les humains, l'exposition au DES a été heureusement limitée, mais celle au BPA a été générale ; peut-on prévoir les effets du BPA sur la population humaine ? Chez l'animal, il induit des tumeurs mammaires et chez l'homme, il est cancérogène au point de « servir de modèle de perturbateurs endocriniens oestrogéniques de l'environnement ». Le taux de cancer du sein pourrait être multiplié par 1,8. L'agence française de sécurité sanitaire en a pris conscience … mais pas les autres. Pourquoi ?


·         « Toutes les agences sont d'accord ». L'industrie, face au renoncement à ses profits, préfère douter des connaissances de la science et ainsi retarder la décision de l'arrêt du produit toxique : tabac, OGM, réchauffement climatique, amiante, BPA, aspartame, champs électromagnétiques, nanomatériaux ... c'est la « stratégie de l'industrie du doute ». Infiltrer les comités d'experts et les persuader que « Toutes les agences sont d'accord » : contestation des résultats, dénigrer la rigueur scientifique des auteurs, procès. 

Attentisme des autorités sanitaires le temps que les scientifiques s'accordent. Contre-études financées par les firmes productrices... jusqu'au dévoilement des scandales par société civile et média … et beaucoup de dégâts durant tous ces atermoiements. 

Le BPA, classé comme « légende urbaine », « est sans risque dans ses usages pour les consommateurs et les applications industrielles », selon les Autorités sanitaires du monde entier … sauf l'ANSES soigneusement omise. Près de 800 études montrent à 95% des effets : cancer, diabète-obésité, troubles de la reproduction et du comportement suite à l'exposition pendant la gestation. L'industrie s'appuie sur les 5% d'études négatives commandées par les firmes et selon « les bonnes pratiques de laboratoire », véritable processus orwellien tout à fait obsolète car ne prend pas en compte les effets des faibles doses. Seule l'ANSES, suite aux informations dues au Réseau Environnement- Santé, depuis 2013, préconise une dose journalière admissible 20000 fois plus faible que celle des agences du monde. L'EFSA européenne invoque : « le foetus est moins sensible que l'adulte » sur la base d'une assimilation paracétamol et BPA, fondamentalement différentes. « L'humain est moins sensible que le rat », mais l'INRA a montré que le BPA passe dans l'organisme directement via la muqueuse buccale ! 

L'aspartame, une fraude depuis 40 ans : reposant sur des « études » de 1973-74, mais non publiées dans la littérature scientifique et refusées par la FDA américaine. Mais sous l'influence du producteur, Donald Rumsfeld en 1981, l'aspartame a été accepté par la FDA uniquement dans les produits secs. En 2002, AFSSA et EFSA fixent la dose journalière admissible à 40mg/hg/j, alors qu'il n'y a aucune demande d'autorisation en Europe ! Un caractère cancérogène de l'aspartame établi sur le rat, depuis 2006, par un Institut scientifique de Bologne mais non reconnu en 2013 par l'EFSA et l'ANSES, pour cause de non-utilisation des bonnes pratiques de laboratoire (obsolètes). Aucune poursuite et aucun démenti aux divulgations de ces scandales ! Idem des OGM : cf. les études de Séralini. 

Idem pour les champs électromagnétiques : les premières décisions de protection sont enfin prises (BioInitiative). Mais ennuis juridiques pour les lanceurs d'alerte et les experts « indépendants »

Les conflits d'intérêts sont dévoilés pour l'aspartame, les OGM, le BPA. Sous l'impulsion d'EELV, loi de Mars 2013 : certes pas une haute autorité, mais une commission consultative à consolider en France et en Europe.




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